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Les troubles anxieux

Que sont les troubles anxieux?

Les troubles anxieux

Commençons par comprendre la différence entre l’anxiété que tout le monde éprouve à l’occasion et un trouble anxieux. Il arrive à tout le monde à certains moments d’être nerveux ou d’avoir peur d’une situation en particulier et d’éprouver alors un ou tous les symptômes décrits ci-dessous. Votre nervosité peut même nuire temporairement à votre capacité de faire face à la situation; c’est normal. Toutefois, si ces symptômes créent une importante détresse permanente qui perturbe votre vie quotidienne, vous souffrez peut-être d’un trouble anxieux.

Les symptômes

N’oubliez pas qu’en différentes circonstances, toute personne peut être affectée par les symptômes suivants pendant une courte période. C’est seulement quand ils sont prolongés, intenses et qu’ils perturbent votre vie que vous devez considérer la possibilité que vous soyez atteint d’un trouble anxieux.

Selon le trouble et avec une intensité plus ou moins importante, les symptômes comprennent :

  • Rythme cardiaque rapide, palpitations, peut-être même une douleur thoracique
  • Essoufflement, halètement, sécheresse de la bouche
  • Rougeur
  • Nausée ou vomissement
  • Tremblement, tension musculaire
  • Étourdissement
  • Bouffées de chaleur et transpiration ou frissons
  • Difficultés à dormir
  • Incapacité de se concentrer

Les types de troubles anxieux

Les troubles anxieux

Il existe cinq types différents de troubles anxieux. Vous avez probablement déjà entendu les termes suivants, mais en voici une brève description. Pour de plus amples renseignements, vous pouvez vous procurer, auprès de l’Association canadienne pour la santé mentale, des brochures qui explorent chacun de ces sujets plus en profondeur.

  • Troubles de panique
    Les « attaques de panique » sont associées à ces troubles; elles peuvent frapper sans prévenir et sont accompagnées de sentiments de terreur qui vont de légers à extrêmes. La peur éprouvée par les personnes ayant un trouble de panique est intense, imprévisible et accablante. Après avoir connu une crise de panique, certaines personnes ont tellement peur d’en avoir une autre, qu’elles évitent toute situation dans laquelle elles ne pourraient pas s’échapper ou trouver de l’aide. En conséquence, elles n’utilisent pas les transports en commun, ne fréquentent pas les centres commerciaux, ou dans certains cas, ne se risquent pas à quitter leur domicile. Cela s’appelle un trouble de panique avec agoraphobie.
  • Phobies
    Les phobies se divisent habituellement en deux catégories : spécifiques et sociales. Les personnes atteintes d’une phobie spécifique éprouvent une peur irrépressible et irrationnelle d’une chose en particulier. Il peut s’agir d’un objet, d’une situation, d’un animal, d’une activité ou de toute autre chose significative pour cette personne. Quelle que soit cette chose, la personne éprouve des niveaux inexplicables de peur et prend souvent des mesures extrêmes pour l’éviter.

    Les phobies sociales causent une anxiété excessive dans les situations sociales. Ces peurs vont au-delà de la gêne ou de l’appréhension moyenne que l’on peut éprouver lorsque, par exemple, on se mêle aux invités d’une réception, mais elles se développent en fait en sentiments extrêmes d’anxiété. Les personnes atteintes de phobies sociales éviteraient plutôt une réunion de personnes que de souffrir de l’anxiété qui accompagne cette situation.
  • Trouble de stress post-traumatique (TSPT)
    Après avoir vécu une expérience qui a mis sa vie en danger ou qui lui a causé des préjudices physiques ou émotionnels, une personne peut souffrir d’un TSPT. Parmi les incidents qui peuvent provoquer un TSPT, il y a par exemple, le viol, les mauvais traitements infligés à un enfant, la guerre ou une catastrophe naturelle. Les personnes souffrant d’un TSPT éprouvent non seulement les symptômes décrits précédemment, mais elles peuvent aussi avoir des flashbacks de l’incident, des cauchemars, une dépression, une colère irrépressible, ou faire preuve d’irritabilité.
  • Trouble obsessivo-compulsif (TOC)
    Les personnes atteintes d’un TOC ont des pensées indésirables et persistantes (obsessions) et elles éprouvent le besoin d’effectuer des activités répétitives (compulsions) qui prennent beaucoup de place dans leur vie.

    Souvent, la personne qui a des obsessions sait que ses pensées sont irrationnelles et excessives, mais elle ne peut pas les ignorer. Les pensées obsessives peuvent porter notamment sur une crainte de la contamination, des craintes et des inquiétudes au sujet de gestes posés ou non, des fixations de nature sexuelle ou religieuse.

    Dans le but de soulager leurs pensées importunes, les personnes atteintes d’un TOC ont des habitudes compulsives dictées par des « règles » très précises. Ces habitudes excessives apportent un soulagement temporaire, mais les pensées obsessionnelles reviennent peu de temps après. Les comportements compulsifs peuvent, par exemple, consister à se laver les mains à répétition, à remettre de l’ordre constamment, à vérifier et à compter de façon interminable.
  • Trouble anxieux généralisé (TAG)
    Le TAG est caractérisé par une inquiétude répétée et exagérée pendant plus de six mois. Les personnes atteintes d’un TAG s’inquiètent de façon disproportionnée au sujet d’événements et d’activités de routine, dont les autres s’inquiètent très peu; elles s’attendent toujours au pire et dramatisent constamment.

Les causes

Les troubles anxieux ne sont pas la « faute » de la personne qui les vit, ils ne dénotent pas non plus une faiblesse de caractère. En fait, la recherche a démontré que ces troubles résultent très probablement d’une combinaison de facteurs biologiques et psychologiques complexes, ainsi que de l’exposition à des situations difficiles au début de la vie.

Les chercheurs ont découvert que les facteurs biologiques des troubles anxieux comprennent des causes possiblement génétiques (étant donné que ces troubles se manifestent souvent dans les familles), des changements dans les substances chimiques du cerveau appelées neurotransmetteurs et des modifications dans certaines parties du cerveau.

Les facteurs psychologiques comprennent les façons dont les gens apprennent à percevoir certaines situations ou certains signes, les craintes qu’ils associent à des choses, ainsi que le degré de maîtrise qu’ils croient avoir, relativement aux événements ou aux situations. Ces facteurs sont désignés sous le nom de facteurs « cognitivo-comportementaux », et ils forment également la base du traitement.

Certains chercheurs ajoutent également des facteurs « de croissance » en tant que facteurs précurseurs d’un trouble anxieux. Ces facteurs résultent des expériences vécues durant l’enfance qui déterminent la manière dont un adulte compose avec l’anxiété.

Le traitement

Si vous soupçonnez que vous ou une personne que vous aimez souffrez d’un trouble anxieux, vous devez d’abord en parler à votre médecin de famille. Vous devez subir un examen physique complet pour vous assurer que vous ne souffrez pas d’affections sous-jacentes, comme l’anémie ou un problème de glande thyroïde, imitant les signes d’un trouble anxieux.

Si votre médecin de famille estime que vous souffrez d’un trouble anxieux, il discutera avec vous des méthodes de traitement. Deux types principaux de traitement sont souvent prescrits :

  • Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
    La TCC individuelle ou en petit groupe est très efficace pour traiter les troubles anxieux.

    Pendant la portion cognitive de la thérapie, le thérapeute aide la personne à reconnaître ses pensées qui suscitent de l’anxiété, puis à évaluer leur validité.

    Pendant la portion comportementale de la thérapie, la personne doit affronter, par petites étapes gérables, les situations qui provoquent son anxiété, et par le biais d’une exposition graduelle, elle apprend à maîtriser ses craintes.

    Selon le trouble, la TCC peut être prescrite en tant que seule méthode de traitement.
  • Médicaments
    En raison des facteurs biologiques qui contribuent à l’anxiété, les médicaments d’ordonnance qui ciblent les messagers chimiques du cerveau peuvent aussi être utiles. Ces médicaments comprennent des classes de substances appelées inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine (ISRS), inhibiteurs du recaptage de la sérotonine-noradrénaline (IRSN) et benzodiazépines.

Les choix de modes de vie

N’oublions pas ce que vous pouvez faire par vous-même. Il vous faut être un membre actif de votre équipe de soins de santé mentale. Jouez un rôle proactif dans votre bien-être et faites des choix de modes de vie soucieux et sains.

Faites ce qui suit :

  • Joignez-vous à un groupe de soutien s’il y en a un dans votre collectivité : il est important pour vous d’établir des liens avec d’autres personnes qui se posent également des questions sur leur maladie et recherchent des stratégies d’adaptation à leur trouble;
  • Ayez une alimentation saine : une alimentation nutritive et équilibrée est importante pour votre état de santé général;
  • Évitez l’alcool, les boissons caféinées et les drogues illicites : bien qu’il soit tentant de chercher un soulagement émotionnel en consommant de l’alcool ou d’autres drogues, ces substances augmentent souvent votre anxiété et peuvent déclencher des attaques de panique;
  • Arrêtez de fumer : essayez de fumer moins ou même de cesser de fumer. Tandis que vous cultivez un corps sain, vous vous sentirez heureux de vous être débarrassé de cette habitude;
  • Faites de l’exercice : soyez actif et restez actif. Il a été démontré que l’activité physique améliore l’humeur et procure une impression de calme;
  • Gérez votre stress : suivez un cours sur la gestion du stress et cherchez des façons de réduire et de percevoir les facteurs de stress;
  • Essayez la méditation et pratiquez d’autres activités qui calment l’esprit : les activités de méditation assise ou en mouvement, comme le tai-chi et le yoga, sont bénéfiques pour calmer l’esprit;
  • Faites une bonne nuit de sommeil : vous avez besoin de dormir suffisamment pour vous sentir bien le lendemain. Alors, assurez-vous de prendre suffisamment de repos pendant la nuit.
  • Partagez vos sentiments : entretenez vos relations, et en retour, elles vous feront du bien.

Renforcez vos propres capacités à guérir en faisant des choix de vie qui favorisent votre santé mentale. Un corps sain favorise un esprit sain. Demandez de l’aide. Si vous ou une personne que vous aimez souffrez d’un trouble anxieux, l’avenir n’a pas à être sombre. Ne laissez pas la peur ou la gêne vous arrêter : renseignez-vous sur l’aide qui vous est accessible dans votre collectivité. L’Association canadienne pour la santé mentale et les autres organismes communautaires de santé mentale offrent des services, de l’information et du soutien aux personnes touchées par la maladie mentale.

L’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est une organisation caritative nationale qui fait la promotion de la santé mentale de tous et qui favorise le rétablissement des personnes atteintes de maladie mentale. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’ACSM et nos services, veuillez visiter le site www.acsm.ca.

Ne laissez pas l’anxiété vous accabler. Nous pouvons vous aider à surmonter le problème et à reprendre le contrôle de votre vie. Faites le premier pas et demandez de l’aide dès aujourd’hui.

Source : Association canadienne pour la santé mentale, Ontario