La maladie mentale
La maladie mentale touche tout le monde en Ontario. Au cours de leur vie, 20 % de la population est affectée
directement par la maladie mentale, alors que l’autre 80 % l’est
indirectement, soit au contact de la famille, des amis et des collègues1.
Le nombre d’Ontariens exigeant des services
en santé mentale augmente. Bien que le pourcentage
des utilisateurs de soins de santé en Ontario ait augmenté de 4 % entre
1992 et 1998, le pourcentage de patients exigeant des services en santé mentale
a augmenté de 13 %2.
De tous ceux qui ont besoin de services en
santé mentale, la plupart sont affectés par des troubles mentaux légers. Les diagnostiques comprennent la dépression légère, le trouble affectif saisonnier
(TAS), ainsi que des troubles anxieux et des phobies.
Le système de santé mentale de l’Ontario est
financé de façon à desservir les personnes atteintes de maladies mentales
graves. Trois dimensions de la maladie sont utilisées pour déterminer les
personnes qui sont les plus gravement touchées par la maladie mentale : le
diagnostic, l’invalidité et la durée3.
- Le diagnostic comprend la schizophrénie, le trouble bipolaire et la dépression chronique.
- L’invalidité se réfère
à l’ampleur selon laquelle elle restreint la capacité de la personne à
fonctionner dans une ou plusieurs activités majeures de la vie. Ces
activités de vie comprennent les aptitudes à la vie quotidienne (manger,
se laver), les aptitudes instrumentales (gestion des finances, utilisation
appropriée des médicaments) et la capacité de fonctionner dans les
contextes sociaux.
- La durée se réfère
à la nature continue de la maladie. Cela se réfère non seulement à la
manifestation continue d’une maladie, mais aussi aux épisodes
intermittents avec périodes de rétablissement complet.
Les statistiques
- En Ontario, 1 % de la population souffre
de schizophrénie.
- En Ontario, 3 % de la population est
atteinte de trouble bipolaire.
- En Ontario, 5 à 12 % des hommes et 10 à 25 %
des femmes connaîtront au moins un épisode de dépression majeure durant
leur vie.
- Des recherches indiquent que plus de 90 %
des personnes décédées par suicide sont atteintes d’une maladie mentale
diagnostiquable4.
- Les personnes atteintes de dépression se
suicident dans 80 % des cas5.
- La dépression majeure et le trouble bipolaire
représentent 15 % à 25 % de tous les décès par suicide chez les
patients atteints de trouble de l’humeur grave6.
- Le suicide est le plus souvent la cause du
décès de personnes atteintes de schizophrénie.7
- Dans 15 % des cas, les personnes atteintes
d’une importante maladie dépressive se suicident8.
- Le nombre de suicides en Ontario a augmenté de
930 en 1997 à 1032 en 2001.
- Au Canada, le suicide est la cause de 24 %
de tous les décès chez les jeunes de 15 à 24 ans et de 16 % chez les 16
à 44 ans.
- Selon un rapport produit par l’Institut
canadien d’information sur la santé (ICIS), en Ontario, un plus grand
nombre d’hommes sont morts par le suicide que par un accident de la route.
Approximativement 591 hommes se sont suicidés en Ontario entre 1990 et
2000, tandis que 558 hommes sont décédés dans un accident de la route.9
- Les études confirment constamment un taux de
prévalence de violence sexuelle ou physique de 50 à 80 % chez les
personnes qui reçoivent plus tard un diagnostic de maladie mentale.
- Près de 70 % des patients en consultation
externe et 72 % des patients hospitalisés diagnostiqués de maladie
mentale grave ont subi des mauvais traitements10.
- Santé Canada. Rapport sur les maladies mentales au Canada, Ottawa (Canada), octobre 2002.
- Lin,
E., et P. Goering. The Utilization of
Physician Services for Mental Health in Ontario. Institute for
Clinical Evaluative Sciences, Toronto, 1999.
- Gouvernement de l’Ontario. Franchir les étapes : Plan de mise en œuvre
continue de la réforme du système de santé mentale , Toronto, 1999.
- Weir,
E., et T. Wallington. Suicide: The Hidden
Epidemic, CMAJ; 165(5):634-6, 2001.
- Centre de toxicomanie
et de santé mentale. Understanding depression statistics.
- Goodwin,
F.K., et K. R. Jamison. Manic-Depressive
Illness. New York, NY: Oxford University Press, 1990, p.
227-244.
- Harkavy-Friedman,
J.M., et E. Nelson. Management of suicidal
patients with schizophrenia, Psychiatry Clin North Am; 20(3):625-40, 1997.
- Centre de toxicomanie
et de santé mentale. Understanding depression statistics.
- Institut canadien d’information sur la santé. Ontario
Trauma Registry 2002 Report Injury Deaths in Ontario, décembre 2002 [disponible en ligne].
- Newmann, J.P. Abuse Histories, Serious Mental Illness, and the Treatment and Recovery Process.